LE MAGAZINE DU RÉSEAU DANIEL MOQUET
Accueil›Decouverte›Les jardins du monde›Les jardins japonais
A mille années lumière des jardins à la française basés sur des principes géométriques, les jardins japonais sont empreints du culte de la nature. Ils nous viennent de la nuit des temps, et se sont enrichis des influences religieuses et philosophiques des peuples immigrants. Ce sont plus précisément les Chinois, au travers du culte bouddhiste imposé un temps au peuple japonais, qui marqueront l’histoire de leurs jardins. De cette histoire sont nés cinq types de jardins traditionnels, qui ont en commun une représentation poétique et artistique de la nature.
Le jardin “Shinden” : le plus ancien au sens du jardin “codifié” (794-1185). Il est une représentation en miniature de la nature et plus particulièrement de la mer. On y trouve donc un étang avec de petites îles reliées entre elles par des ponts, puis au rivage à un pavillon invitant à la contemplation.
Le jardin “Zen” : ou jardin sec (1185-1568). Peu ou pas de végétation dans ces jardins, constitués essentiellement de pierres et de sable. Dans ces espaces, la simplification et la symbolique sont poussées à l’extrême. Ils sont avant tout des lieux de contemplation.
Le jardin de Thé (1573-1603) : Issu des jardins contemplatifs des temples zen, il comporte un chemin sur lequel on peut se déplacer. On y découvre des lanternes, un bassin d’ablution, et quelques arbres. Ce paysage invite au détachement et à la méditation, qui sera poursuivie lors de la cérémonie du thé.
Véritable emblème de son pays, la carpe Koï n’est pourtant pas origiaire du Japon. Des écrits datant de 500 ans avant JC la mentionne en Chine. Ce sont également les chinois qui ont inventé les premières techniques d’élevage.
Le jardin “promenade” (1603-1668) : fastueux, il est organisé autour d’un lac, et se visite en empruntant un sentier qui en fait le tour. La nature y est savamment mise en scène et chaque arrêt sur le chemin permet au visiteur de découvrir une vue différente du paysage. Le but n’est plus l’invitation à la contemplation ou à la méditation, mais essentiellement la beauté du lieu.
Le jardin cours : Il trouve sa place dans une cour intérieure, sur un toit ou une terrasse, et est donc de petite surface (on parle d’un standard de 3,31 m2). Il est fortement inspiré du jardin de thé. En effet, on y retrouve des lanternes, un bassin d’ablution et quelques arbres. Ces jardins, tous traditionnels ont trouvé leur adaptation au monde moderne, et sont arrivés jusqu’à nous, avec leur lot de symboles, témoins de la forte identité du peuple japonais. Nombreux sont ceux d’entre nous, qui, en recherche de sérénité, se sont créé leur petit espace “japonais”, et ont “adopté” bonsaïs ou carpes koï.