LE MAGAZINE DU RÉSEAU DANIEL MOQUET
Accueil›Environnement›Les plantes d'intérieur au secours de notre santé ?
Les plantes d’intérieur font partie de notre cadre de vie, mais elles ne sont pas seulement décoratives, elles peuvent aussi améliorer l’air qu’on y respire.
En grande majorité, nous sommes des sédentaires et nous passons plus de 80% de notre temps dans un espace clos (la maison, le travail, l’école..). Or, il a été scientifiquement prouvé que nos lieux de vie étaient des réservoirs de pollutions diverses et variées susceptibles de porter atteinte à notre santé.
C’est sur cette constatation qu’a été créé, en 2001, le très sérieux “Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur” avec une émission : améliorer la connaissance des polluants dans l’air intérieur pour mieux gérer les risques qui en découlent. Le Grenelle de l’environnement a fait de cette question une priorité. Il existe maintenant une batterie de moyens légaux pour vérifier, avant l’acquisition d’une habitation, si elle comporte du plomb, de l’amiante, du radon...
Malheureusement, nos maisons génèrent une grande quantité de polluants dont les solutions ne sont pas encore dans les lois. Et
heureusement, des expériences scientifiques sont menées pour trouver des remèdes “naturels”…
Pourquoi ne pas demander à nos amies les plantes de venir respirer à notre place ce qui n’est pas bon pour nous !!!
En 1973, après avoir récupéré le vaisseau spatial SKYLAB 3, les américains procèdent à des analyses tant sur les hommes que sur l’habitacle du vaisseau. Ils constatent alors la présence, à l’intérieur de la capsule, de nombreux composés organiques volatiles (COV) et pressentent leurs effets néfastes sur la santé.
Le Dr Wolverton chercheur en sciences de l’Environnement, est alors au service de l’armée américaine. Il est chargé de réparer les dégâts de l’armée sur l’environnement et notamment ceux causés par l’agent orange (herbicide utilisé notamment au Vietnam) déversé accidentellement dans les eaux locales. L’utilisation de plantes des marais est un premier succès. Puis, il met au point un bassin de jacinthes pour remplacer les fosses septiques traditionnelles... sa découverte est encore utilisée aujourd’hui.
Il poursuit ensuite ses recherches à la NASA sur les polluants, mais cette fois, en milieu clos. Des plantes d’intérieur sont introduites dans un habitat expérimental clos, le “bio-home”. 15 plantes servent de filtres et sont testées pour évaluer leur capacité à absorber les polluants.
L’expérience est significative et montre que les plantes agissent positivement : la majeure partie des COV est éliminée. Le rapport de la NASA n’est publié qu’en 1984. Il démontre l’efficacité de certaines variétés de plantes sur l’absorption des COV.
Ces ennemis invisibles sont partout... La preuve, la première étude de l’Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur, révèle que la pollution chimique est plus importante à l’intérieur qu’à l’extérieur.
Ces produits portent des noms barbares, et parmi ceux rencontrés le plus fréquemment :
Pour la plupart, on les trouve dans les objets qui peuplent notre quotidien, ou dans les murs de nos maisons. Les principales sources de polluants chimiques sont les matériaux de construction, les produits d’entretien, de bricolage, les meubles, les magazines, les combustions (chaudière, chauffage d’appoint, production d’eau chaude) et également la fumée de tabac qui contient plus de 4 000 substances chimiques. On trouve les acariens dans la literie, les fauteuils, les tissus d’ameublement, les moquettes.
L’amiante et le plomb se cachent dans la protection thermique, les tuyauteries ou la peinture, et le radon est présent dans le sous-sol de certaines régions. Toutes ces substances ont des conséquences plus ou moins sérieuses sur notre santé. Elles peuvent entraîner des irritations des yeux, des voies respiratoires, des phénomènes allergiques, des intoxications aiguës qui peuvent être mortelles (notamment au monoxyde de carbone).