LE MAGAZINE DU RÉSEAU DANIEL MOQUET
Accueil›Environnement›Les abeilles en danger
Chaque jour des milliers d’abeilles dispersent le pollen, et contribuent à la pollinisation des plantes. Chaque jour, elles
sont des milliers à disparaître. Maillon essentiel de la chaîne alimentaire, il est urgent de les protéger.
Si près de 20 000 espèces d’abeilles sont recensées dans le Monde, leur existence demeure aujourd’hui très fortement menacée. Qui sont ces insectes ? En quoi notre écosystème peut-il être bouleversé ? Par quoi sont elles menacées ? Comment les protéger ?
L’Abeille, définie autrefois par le terme “mouche à miel”, est référencée comme insecte, qui, le plus souvent, vit en société et produit la cire et le miel. Il en existe une grande variété, leur nombre est évalué à près de 20 000 espèces dont environ 2 500 en Europe et 1 000 en France.
On distingue les abeilles domestiques (élevées par un apiculteur), les sauvages (livrées à elles-mêmes) - pour ces dernières, nous n’avons pas de recensement précis de leur population.
Les abeilles jouent un rôle important dans la pollinisation des plantes : afin de subvenir à leur besoin nutritif, ces insectes habillés de rayures jaunes et noires, volent de fleur en fleur pour récolter le nectar et le pollen. Grâce à leur corps couverts de poils, le pollen s’accroche et se sème d’une fleur à l’autre, permettant la reproduction des plantes et la naissance des fruits et légumes.
Par ailleurs, une partie de la récolte des abeilles peut être transformée en miel, cire ou gelée royale.
Par son rôle fondamental dans la pollinisation des plantes, des fruits et légumes, qui se fait à 80% par les insectes, dont principalement les abeilles - il est évident que sans elles, tout notre environnement (agriculture et nourriture) risquerait
d’être bouleversé.
Si les abeilles ne sont plus là pour disperser le pollen, les plantes qu’elles pollinisent sont tout aussi vouées à disparaître, tout comme certaines cultures, fruits et légumes : certains pollinisateurs ne vont se nourrir que sur une seule espèce de plante,
dépendant ainsi l’un de l’autre en une parfaite symbiose, l’extinction de l’un ne peut assurer la survie de l’autre.
De plus, la qualité de la production des graines et des fruits leur est tout aussi redevable : une mauvaise pollinisation due à un nombre insuffisant d’abeilles peut faire naître des fruits déformés qui deviendront par la suite invendables.
Bien qu’à notre échelle, nous n’en sommes pas encore conscients, les abeilles disparaissent par milliard.
En France, d’après la tendance, les pertes vont de 15% à 95% selon les cheptels. Ce phénomène porte le nom de “syndrome d’effrondrement des colonies d’abeilles” ou CDD (Colony Collapse Disorder) et reste inexpliqué : subitement les ruches se vident de leurs abeilles sans que l’on ne retrouve aucun cadavre à proximité. Ce syndrome est très préoccupant en raison de l’importance écologique de l’abeille en tant que pollinisatrice.
Des études en cours montrent que le dépérissement des abeilles est la conséquence de causes multiples :
1 . Un nid de frelons asiatique : lors de vos promenades si vous en apercevez, “n’y touchez pas” et prévenez votre mairie, un service spécialisé recense leur nombre.
Il est encore difficile de trouver un moyen radical de les protéger du frelon asiatique. Ce redoutable insecte s’est tellement bien acclimaté à nos régions françaises, qu’il n’est plus possible de l’en déloger. Cependant, des chercheurs étudient la possibilité de protéger les ruchers, durant la période de prédation (juillet à novembre) par l’installation de pièges (grillage ou filet) ou l’utilisation d’appâts.
Malheureusement, à ce jour aucune solution pleinement satisfaisante n’a encore été trouvée.