LE MAGAZINE DU RÉSEAU DANIEL MOQUET
Accueil›Environnement›Les toitures végétalisées, belles et utiles
Les mots “écologie”, “biodiversité”, “développement durable” suggèrent pour la majorité d’entre nous, une attitude à adopter pour faire face aux conséquences des changements climatiques qui chaque jour détruisent un peu plus notre planète. Nous avons conscience que nous devons désormais, au quotidien, faire les bons gestes et les bons choix.
Nous devons respecter la nature bien sûr, mais aussi et surtout lui faire de la place dans les villes, là où précisément, la pollution fait des dégâts sur la santé des humains. C’est d’ailleurs l’objet d’un engagement du Grenelle de l’environnement (N° 76) qui prévoit de promouvoir une ville durable et respirable. Il faut donc rendre les villes plus “vertes” et y créer des espaces où la nature se développe pour redonner de l’air aux citadins : plus de parcs, plus de jardins et également plus de façades ou de toitures végétalisées !
Comme beaucoup de moyens pour faire face aux inconvénients du monde moderne, la toiture végétalisée trouve son origine aux fins fonds de notre histoire. Bien avant l’électricité, les hommes savaient déjà climatiser leur habitat. Quelques exemples le prouvent : Au nord, les amérindiens recouvraient leur habitat d’une épaisse couche de terre et de végétaux pour le rendre étanche à l’air et à l’eau. En Norvège, les chalets traditionnels arboraient des toits couverts d’herbes. C’était, entre autres, un moyen de conserver la chaleur pendant l’hiver et la fraîcheur en été. Plus au sud, un magnifique exemple de toiture-terrasse végétale interpelle : les jardins de Babylone. Ces mythiques jardins suspendus sont considérés comme l’une des sept merveilles du monde antique. Même si certains historiens doutent de leur emplacement, voire de leur existence, ils ont été décrits précisément par des observateurs du moment. Il est question de techniques de plantations sur les terrasses de cet édifice, dont on retient que “plusieurs couches de pierres, de roseaux, bitume et plomb” étaient mises en place pour protéger la structure de l’humidité. On parle aussi de réseau de canaux servant à irriguer les végétaux.
De nos jours, une toiture végétalisée qu’on peut aussi appeler : “éco toit”, “toiture verte”, “toiture végétale” ou plus scientifiquement PCVH “Paroi complexe végétalisée horizontale”, est un toit plat ou en pente, recouvert de végétaux. Elle est composée de plusieurs couches : le support (qui peut être en acier, bois ou béton), un complexe isolation/étanchéité, une couche drainante, un substrat de culture, et une couche végétale.
Dans ce cas, on peut parler de “tapis végétal” plutôt que de jardin. Il se compose d’un substrat de quelques centimètres, et de plantes de petite taille. Il peut être installé sur tous supports et dans de nombreuses situations, son poids au mètre carré étant limité : de 60 à 180 kg/m2. Son entretien est réduit à quelques passages dans l’année.
L’entretien des toitures végétalisées extensives nécessite au moins 1 à 3 visites annuelles. Il s’agit de vérifier les évacuations d’eaux pluviales, de nettoyer les zones stériles en gravillon, de s’assurer du bon développement des végétaux et d’éliminer les espèces nuisibles (Source : adivet)