LE MAGAZINE DU RÉSEAU DANIEL MOQUET
Accueil›Environnement›Les plantes d'intérieur au secours de notre santé ?›Le programme PHYTAIR
Désireux d’aller plus loin dans ces recherches, les français créent en 2004 le programme “ PHYTAIR ” sous l’impulsion du Centre Scientifique et Technique du Bâtiment, de la Faculté de Pharmacie de Lille, et de l’Association Plant’Air Pur. Il est soutenu financièrement par L’ADEME, les Conseils Régionaux du Nord-Pas de Calais et des Pays de Loire, le CSTB de Nantes et les fonds FEDER (Fonds Européen de Développement Régional).
Les objectifs de ce programme sont d’étudier les capacités d’épuration des polluants par les plantes via leurs feuilles de façon passive, sans dispositif de bio filtration, les mécanismes biologiques impliqués dans l’épuration, le potentiel d’utilisation des plantes dans la bio surveillance de l’air intérieur par les plantes.
Trois plantes sont sélectionnées pour cette étude : la plante Araignée ou Phalangère, le Pothos appelé également Lierre du diable
et Philodendron géant, et le Dragonnier. Ces plantes courantes sont adaptées à ce type d’environnement et non allergisantes par
voies respiratoires.
Un premier essai est réalisé en laboratoire. Il démontre que l’ensemble substrat/plante utilisé de manière passive présente
des capacités d’épuration qui varient en fonction des polluants et des plantes. C’est le sol dans lequel vit la plante qui joue un rôle prépondérant dans l’absorption des polluants.
Un second essai est réalisé en milieu réel, dans une maison expérimentale. Il démontre que le rendement d’épuration de l’ensemble substrat/plante utilisé de manière passive, n’est pas significatif.
Une méthode de bio surveillance végétale de la qualité de l’air est développée, et testée en lieu clos. Les résultats sont positifs et laissent des perspectives pour l’évaluation du risque sanitaire dans l’habitat.
Le programme PHYTAIR démontre le rôle important du substrat dans la dégradation des polluants. Il met en évidence le potentiel offert par les systèmes de bio filtration actifs équipés de végétaux et ouvre la voie à de nouveaux travaux de recherches vers l’optimisation de la microflore du sol pour obtenir un meilleur rendement d’épuration. Dans la suite, un programme a notamment été initié par Plant’airpur en 2011 (Association loi 1901 ayant pour but la promotion de l’utilisation des plantes dans la vie quotidienne – composée de professionnels de la production, du commerce, de l’environnement, de la recherche et de particuliers) : MICROBACTAIR. Il est axé sur le rôle des micro-organismes du sol dans la pollution de l’air intérieur. De nombreux laboratoires dans le monde travaillent également sur ce sujet, persuadés du rôle important des plantes dans la purification de l’air.