LE MAGAZINE DU RÉSEAU DANIEL MOQUET
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Réussir son jardin, c’est d’abord bien connaître la terre qui le compose : une analyse du sol peut apporter des informations sentielles qui permettront ensuite une bonne préparation et un apport approprié en fertilisants naturels.
A bas les engrais chimique !!!
Ils sont chers et polluants. Fabriquer soi-même son fertilisant est un bon plan. On peut commencer par conserver feuilles mortes et herbe tondue, les rassembler en tas et y mélanger de la terre. Laisser fermenter pour faire du compost.
Ce mélange viendra nourrir le sol au printemps ou enrichir la terre des plantes d’intérieur lorsqu’on les rempotera.
Autres matières naturelles de récupération qui sont de bons fertilisants : le marc de café à enterrer autour des plantes (idem pour les restes d’infusion, de thé), la cendre de bois saine à déverser petit à petit sur les pelouses et massifs.
Plus techniques : les engrais verts. Ils sont obtenus par la culture de légumineuses (épinard, lupin, sarrasin, seigle...). Il s’agit de semer les graines de ces légumineuses sur un sol nettoyé. Cette culture est ensuite recouverte de terre avec un râteau. Facteurs essentiels de la qualité des sols, les engrais verts stimulent l’activité biologique, améliorent la structure du sol, enrichissent le sol en azote ce qui améliore la rétention d’eau, et contribuent à la destruction des mauvaises herbes.
Lutter contre les mauvaises herbes naturellement : les jardiniers connaissent bien ce combat quotidien. Là aussi, des moyens naturels et écologiques existent. Le paillage des massifs est une solution simple et efficace. Il évite la germination des mauvaises herbes en les privant de lumière, empêche le tassement de la terre, permet de garder une température constante et évite le dessèchement. Le paillage peut être réalisé avec des feuilles mortes, de la tonte de pelouse, des écorces de pins, des vieux journaux recouverts de terre.
Le désherbage : là encore, pour éviter les désherbants chimiques, ils existent des moyens écologiques et pratiques. Pour les petites surfaces, l’arrachage manuel est le plus simple. Pour des surfaces plus importantes, le désherbeur thermique à gaz est efficace. Il détruit les végétaux par choc thermique. On peut également utiliser l’eau bouillante (celle utilisée pour la cuisine par exemple) pour les joints des dalles. Il est préférable d’agir dès la fin de l’hiver pour éviter d’avoir trop de végétaux à détruire.
Pour ce qui concerne la lutte contre les insectes, il existe de multiples possibilités de réguler les nuisibles. L’exemple le plus courant est la destruction des pucerons par l’apport de coccinelles. On connaît aussi l’élimination des petites araignées rouges par la pulvérisation d’eau tiède, et des papillons crépusculaires par piège à phéromone. Mais la nature fait bien les choses, et si on la respecte, elle régule elle même les attaques des parasites.
Globalement au jardin, chacun peut contribuer à la préservation de la nature avec des gestes simples : favoriser la biodiversité, préserver l’air, l’eau et le sol en faisant bon usage des produits naturels et en évitant les produits chimiques, mieux gérer les énergies et recycler les déchets.
Un état des lieux de la poursuite des objectifs posés, en 2007, par le Grenelle de l’environnement a été présenté lors de la conférence environnementale des 14 et 15 septembre 2012. Sur une trentaine d’indicateurs étudiés, dix révèlent que les objectifs ont été atteints en matière de consommation d’énergie des bâtiments d’habitation, de production et du tri des déchets ménagers, des émissions annuelles de gaz à effet de serre (GES) par les transports et de la création d’emplois verts. Pour les autres points, les indicateurs traduisent une stagnation, voire une régression.
C’est la preuve s’il le fallait qu’il nous reste encore à faire beaucoup de petits gestes individuels et à prendre le plus possible d’initiatives pour la conservation de notre environnement.